Phase 2 (2007-2010) : connaître l'agent de lutte biologique pour l'introduire à la Réunion et suivre son évolution
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Introduction de l'agent de lutte biologique à la Réunion et lâcher en milieu naturel
Pour s’assurer que Cibdela janthina ne constituerait pas une menace pour l’agriculture et l’environnement, des tests de spécificité de consommation, de survie et de développement des larves ont été réalisés lors de l'étape 1. Ces tests ont montré que les larves de Cibdela janthina ne s’attaquaient pas aux principales espèces botaniques d’intérêt agricole, horticole ou patrimonial (41 espèces végétales testées). Aucune interaction négative avec d’autres espèces d’insectes n’a été décrite au niveau mondial.
La tenthrède a donc été introduite à la Réunion pour les dernières études en laboratoire, puis lâchée en milieu naturel sur la commune de Sainte-Rose en janvier 2008 sur autorisation préfectorale suite à avis positif du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN).
Tunnel d'acclimatation (photo M. Dodet, CIRAD)
2006 : autorisation préfectorale d'introduction et de lâcher de l'agent de lutte biologique à La Réunion, après avis favorable du CSRPN (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel)
2007 : introduction pour étude d'acclimatation et constitution d'une population de base en milieu naturel contrôlé sous tunnel, vivier pour les lâchers futurs
2008 : lâcher en milieu naturel
2008-2010 : suivi de la dynamique de population de C. janthina et de son impact sur R. alceifolius
Suivi de la dispersion de C. janthina
En octobre 2010, près de 800 ha sur les 4000 ha de vigne marronne environ (soit 20 %) à la Réunion ont totalement disparu. Dans ces zones où la vigne marronne a disparu, de Saint-Philippe à Saint-Benoît, les tenthrèdes ne sont plus présentes. Elles se répartissent aujourd’hui de Sainte-Marie à Petite-Ile avec des points isolés à Saint-Denis et Saint-Pierre. Et continuent de progresser sur les massifs de vigne marronne vers le Nord et dans le Sud, ainsi que dans le cirque de Salazie, jusqu'à 1200 mètres d'altitude. Leurs vitesses de progression fluctuent selon le climat (vitesse plus faible durant l’hiver austral) avec des pointes à plus de 150 mètres par jour.