Pour en savoir plus sur l'identification de symptômes

L’observation et l’analyse des symptômes s’opèrent à trois niveaux : celui de la culture, celui de la plante et celui du symptôme.

Au niveau de la culture : répartition de la maladie

Ces données apportent des indications sur le type de maladie et ses modalités de dispersions, par exemple :

•  Répartition généralisée : possibilité de maladie abiotique tel un problème de phytotoxicité ou de carence minérale.
•  Petits foyers dispersés : peut-être une transmission par semence ou un virus transmis par un vecteur.
•  Foyer s’agrandissant tous les ans dans le sens du travail du sol : probablement un champignon du sol qui est véhiculé par les différents travaux de sylviculture.

Au niveau de la plante : parties ou organes de la plante affectés

Nécessite l’observation des parties visibles de la plante (fleurs, tiges, feuilles, fruits…) et des parties moins évidentes (collet, vaisseaux, racines…)

Au niveau du symptôme : caractérisation du symptôme

Il existe une grande diversité de symptômes :

•  Les  symptômes généralistes pouvant avoir des causes multiples(problème d’alimentation ou une infection par un champignon…)

•  Les symptômes spécifiques qui constituent la « signature » de la maladie et qui permettent de formuler une hypothèse précise sur le ou les agents pathogènes en cause. La spécificité d’un symptôme peut être due à : l’aspect, la forme de la lésion, sa localisation ou sa répartition sur l’organe touché, la présence de fructifications…

Remarques :

Une même cause peut traduire des symptômes différents suivant l’isolat, suivant la période, etc. Il faut savoir interpréter les symptômes en tenant compte de ces considérations et donc différencier les symptômes causes des symptômes conséquences.
 Ainsi c’est l’ensemble de ces critères qu’il faut prendre en compte pour établir un diagnostic correct. Un travail préliminaire est indispensable pour se renseigner sur le type de maladies qui affectent de manière générale la culture que l’on étudie. Epoque d’apparition des symptômes, conditions climatiques qui les ont précédés, précédents culturaux et différentes opérations susceptible d’interférer avec le développement des symptômes : fumures minérales, traitements phytosanitaires, travaux du sol, date de semis, origine des lots de semences….

Maladies parasitaires ou non, quelques tendances de distinction :

Maladies parasitaires :

•  Distribution irrégulière des symptômes sur la plante
•  Progression de l'infection à partir d'une source (caractère infectieux)
•  Symptômes spécifiques à une espèce (ou à une variété) (spécificité parasitaire)

Maladies non parasitaires (ou physiologiques) :

•  Distribution régulière des symptômes sur la plante
•  Pas de progression des symptômes
•  Symptômes non spécifiques à une espèce