Rodrigues : des projets communautaires, une dynamique vers la sécurité alimentaire
Written by Modified on the
L’agriculture de Rodrigues, une agriculture de subsistance principalement pratiquée sur des terrasses et dans les vallées avec des méthodes traditionnelles et combinée à un élevage extensif et semi-intensif, implique la grande majorité des femmes rodriguaises. Elles sont généralement impliquées dans les cultures de maïs, manioc, patate, haricot, oignon, petit piment, légumes et fruits. D’autre part, l’apiculture constitue également une activité importante pour les femmes de l’île car elle regroupe trois associations impliquant une quarantaine de femmes. Mais la particularité de l’île est l’agro-processing, une activité uniquement pratiquée par les femmes, et qui consiste en la transformation de fruits, légumes (papaye, mangue, limon, tamarin, goyave,etc), de poissons et d’ourites. Actuellement, 150 entrepreneurs œuvrant dans ce secteur sont enregistrés à la commission de l’Agriculture.
Toutefois, les femmes rodriguaises font face à des problèmes qui ne leur permettent pas de produire suivant les normes exigées dans le commerce, dont les problèmes de qualité, l’absence de norme et de marketing, les problèmes d’accès à la terre et aux financements. Pour pallier à ces problèmes, divers projets, ciblant essentiellement les femmes, ont été mis en œuvre à travers l’île et touchent la réhabilitation des terrains agricoles, la mise en place de cuisines communautaires, la création de villages agricoles selon le type de produit, et la formations, notamment en compostage et en captage d’eau. Les perspectives des femmes rodriguaises sont désormais axées sur la dynamisation et l’amélioration de la qualité de la production locale.
De tels projets communautaires sont très positifs pour le développement socio-économique de la population rodriguaise, car ils contribuent d’une manière évidente à la réduction de la pauvreté, de par la génération de revenus additionnels aux foyers et la création d’emploi.
Source : Information recueillie à partir de la présentation de Mme Jocelyne Perrine durant l’atelier « Femmes et Développement Durable » à l’hôtel MELLIS, Antananarivo, 15-16 décembre, Madagascar, 2011