Mesures phytosanitaires en faveur des échanges Madagascar-Maurice
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Le problème phytosanitaire ne se pose plus avec la même acuité, depuis la mise en place du Programme Régional de Protection des Végétaux qui a permis :
- d’une part, l’harmonisation des législations phytosanitaires, notamment des Annexes des réglementations,
- et d’autre part, les possibilités de collaboration technique et scientifique inter îles, en particulier les diagnostics précoces.
Cependant, certains organismes tels que le borer de la canne à sucre et du maïs, la bactériose des solanées et la mouche des fruits malgache, Ceratitis malgassa constituent toujours des problèmes majeurs pour l’île Maurice. Il est toutefois possible de trouver des solutions pour éliminer les barrières phytosanitaires et non tarifaires après analyse conjointe des risques.
Un atelier réunissant toutes les parties prenantes aux échanges commerciaux s’est tenu du 24 au 27 janvier 2006 à Antananarivo.
La journée du 24 janvier a été consacrée à l’ouverture officielle de l’atelier à l’Hotel Madagascar Hilton et à la présentation des opportunités des affaires à Madagascar dans le secteur de l’agro-alimentaire.
La journée du 25 janvier a été une journée de « rencontres business » entre les opérateurs économiques malgaches et mauriciens, les autorités compétentes locales et mauriciennes pour la surveillance phytosanitaire, les douanes, les créations d’entreprises, le foncier, les organismes d’appui tels que le Millenium Challenge Account (MCA) et le BAMEX.
Les deux dernières journées du séjour de la mission ont été réservées aux visites de la région d’Analamanga (Antananarivo) et du Vakinankaratra (Antsirabe).
Les résolutions suivantes ont été prises et sont réalisables dans l’immédiat :
- pour la pomme de terre : les exportations continueront sur la base des cahiers de charge déjà établis
- pour les produits secs : les grains font l’objet d’un permis d’importation avec une demande de fumigation
- les emballages en bois doivent être traités selon les normes du NIMP n° 15 et doivent présenter l’estampillage. Les emballages ayant été traités à Maurice ne feront plus l’objet de retraitement
- pour les semences : nécessité d’un permis d’importation rédigé et signé par l’Autorité Phytosanitaire mauricienne et d’un certificat phytosanitaire délivré par un agent de l’Organisation Nationale de la Protection des Végétaux (ONPV) de Madagascar
- pour les fruits : il faut entreprendre une Analyse des Risques Phytosanitaires (ARP), le kaki sera étudié en priorité
D’autres actions devront être entreprises selon les étapes suivantes :
- Une ARP concernant les fruits et légumes est prévue au plus tard début mars. Les zones où sera réalisé l’ARP seront proposées par la partie malgache, les autorités des deux parties effectueront conjointement les analyses et établiront ensemble les cahiers de charge. Il sera défini des spéculations prioritaires. La mission mauricienne pour l’ARP sera composée d’un entomologiste et d’un phytopathologiste
- Un accord sera préparé entre les deux parties après la mission. Cet accord sera présenté sous forme de textes réglementaires, incluant les méthodes de surveillance, les mesures phytosanitaires à prendre, la reconnaissance des zones à faible prévalence des organismes nuisibles, l’inspection et la certification pour faciliter les échanges commerciaux
Comme les autorités phytosanitaires malgaches n’ont pas de pouvoir judiciaire, il est demandé aux autorités douanières prendre en compte comme dossier de dédouanement des marchandises, le procès-verbal d’inspection phytosanitaire.
Il est recommandé de communiquer à la Direction Générale des Douanes et aux autorités phytosanitaires des deux parties, le modèle de permis d’importation, le certificat phytosanitaire, le nom des agents autorisés et chargés du contrôle phytosanitaire ainsi que le spécimen de leur signature respective.
Les autorités phytosanitaires des deux pays demandent à ce qu’il y ait des chaînes de froid avec une station de traitement au froid et à la chaleur, respectant les normes internationales aux terminaux aériens et maritimes ainsi que dans les zones de production.