Le point sur l’abeille domestique de l’océan Indien
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En savoir plus sur l’état de santé de l’abeille domestique dans l’océan Indien, c’est la mission confiée au Cirad et au GDS. Une première étape avant de développer un réseau d’épidémiosurveillance dans la zone autour de la protection des abeilles. Une nécessité pour sauvegarder les filières apicoles et la biodiversité, d’autant plus que des travaux récents du Cirad tendent à montrer que l’Apis mellifera unicolor serait une abeille indigène de la région.
Des menaces sur l’abeille indigène
Depuis l’arrivée du Varroa destructor, un parasite qui agresse les ruches, à La Réunion, il est encore plus urgent d’avoir un plan de protection des abeilles et de l’apiculture. Pour cela il faut connaître précisément la répartition des agresseurs et « connaître les dynamiques de population du varroa dans les colonies » nous explique Olivier Esnault du GDS. L’intérêt d’un réseau d’épidémiosurveillance apparaît d’autant plus évident.
Pour poursuivre l’étude à La Réunion sur le varroa destructor, des expériences sont menées sur les ruchers du Cirad à Saint-Pierre. Un traitement y est testé pour éradiquer le varroa. Les scientifiques comptent ensuite réinfester artificiellement les ruches du centre scientifique et suivre le développement de la colonie sans traitement. « Ça nous permet de voir ce qui va se passer, est-ce qu’il va y avoir un impact climatique ? Est-ce que la chaleur va empêcher le développement du varroa ? En combien de temps aurons-nous des impacts catastrophiques pour la colonie ? » questionne le chercheur du GDS.