Atelier sur la biosécurité relative aux plantes exotiques envahissantes terrestres
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Réalisé en collaboration avec le projet EpiBio-OI (CIRAD) et les projets Inva’ZIles (IUCN)et COI-Biodiversité tous deux financés par l’Union Européenne, ce séminaire a permis aux participants d’échanger sur la problématique des plantes exotiques envahissantes du sud-ouest de l’océan indien et d’adopter une position commune au niveau régional.
Il a vu la participation de 25 chercheurs, acteurs de conservation œuvrant dans la protection des végétaux, de techniciens du secteur de l’agriculture de la forêt, venant des Comores, du Kenya, de Madagascar, des Seychelles et de La Réunion, de Mayotte et des TAAF pour la France mais aussi de 11 étudiants du Master BEST de ’Université de La Réunion dans le cadre de leur formation pratique de 2èmeannée de Master.
La vulgarisation des informations, notamment par la mise en ligne des données et des textes règlementaires, a également été au cœur des discussions. Une meilleure connaissance des EEE contribue, en effet, à limiter leur dispersion dans la région notamment par la mise en place d’un réseau de structure d’alerte au niveau régional pour une détection précoce d’une potentielle invasion.
L’atelier a abouti à l’établissement d’une liste régionale des espèces exotiques envahissantes(EEE) prioritaires afin de définir les actions communes. Des études préliminaires avaient recensé plus de 400 espèces de plantes exotiques envahissantes dans la région.
L’atelier a également conclu à la nécessité d’une coordination régionale passant par la formalisation d’une plateforme pour la mise en réseau des experts de la zone. Cette plateforme servirait principalement à la mise en place d’un système coopératif de veille et d’alerte. Depuis 2012, le réseau WIONIS (Western Indian Ocean Network on Invasive Species) a été créé afin de promouvoir la gestion et la prévention des invasions biologiques dans la région. Ce réseau regroupe actuellement plus de 330 membres issus de la région et du monde entier.
Enfin,les participants ont décidé de formaliser leurs recommandations dans une charte de bonne conduite dont la rédaction sera finalisée d’ici la fin 2017. Cela concerne principalement une résolution régionale sur les modalités d’importation et d’exportation des plantes envahissantes ou à risque d’invasion.