La protection des cultures à Madagascar s'organise contre les mouches des fruits
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Un groupe de travail en protection des cultures vient d'être créé à Madagascar, en raison de la présence de deux espèces de mouches des fruits ravageuses : Ceratitis malgassa et Bactrocera invadens.
La présence de la mouche Ceratitis malgassa est la principale raison pour laquelle Madagascar ne peut exporter ses produits agricoles. Environ, 75 % des pertes des fruits à Antananarivo, Fianarantsoa, Mahajanga et Antsiranana sont causées par cette mouche. Malheureusement, une nouvelle espèce de mouche des fruits (Bactrocera invadens) a été détectée à Mahajanga, Antsiranana, Morondava, Antananarivo, Toamasina, Farafangana, Ambovombe.
Un groupe de travail en protection des cultures a été créé lors d'un atelier le 25 septembre 2012 qui s'est tenu à Antananarivo dans les locaux de la direction de la protection des végétaux (DPV).
L'objectif de cet atelier était d'informer et de diffuser les techniques de protection intégrée des cultures : il s'agit essentiellement de mesures prophylactiques et de piégeage des mâles. L'atelier avait aussi pour but de redynamiser les services de la protection des végétaux, souffrant d'un manque de moyen chronique (voir ci-dessous).
Le groupe de travail est composé des compétences existantes au sein de la direction de la protection des végétaux (entomologistes, phytopathologistes), ainsi que les organismes suivants, invités à l'atelier :
- le centre de recherche FIFAMANOR
- l'association Birao Ifandraisan'ny Mpampiofana ny Tontolon'nyTantsaha (BIMTT)
- le centre de recherche horticole d'Antananarivo CTHA,
- la coalition paysanne de Madagascar CPM,
- l'association malagasy maraîchère biologique MAMABIO,
- CARITAS Madagascar,
- l'association ID'Fampivoarana,
- l'ONG RTM Reggio Terzo Mondo,
- l'association TARATRA,
- le syndicat malgache de l'agriculture biologique SYMABIO.
Durant l'atelier, le service entomologie de la DPV a présenté des techniques simples basées sur les réussites du projet GAMOUR de la Réunion et des expériences menées à Maurice. Ces techniques sont applicables avec un minimum de coût.
Le groupe de travail est créé pour faciliter les échanges et apporter des solutions aux problèmes liés aux ravageurs et aux maladies des cultures. Cette initiative rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet IRACC et du projet ePRPV.
Contact : raoelijaonaj@yahoo.fr
La DPV à Madagascar : des forces à démultiplier via des partenariats
La protection des cultures est un domaine négligé dans le secteur agricole malgache. La direction de la protection des végétaux (DPV) dispose de très peu de moyens, si bien qu'il lui est impossible d'assurer son rôle. La collaboration avec des partenaires ayant les moyens et la capacité de vulgariser les techniques de protection est donc primordiale face à l'intensité croissante des ravageurs qui foisonnent à cause de l'absence d'une stratégie de lutte.