Arboriculture à la Réunion
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La bactériose de l'anthurium

Rédigé par Service de Protection des Végétaux (SPV) Modifié le

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Classification

Nom commun Ordre / Famille Nom scientifique Plantes / Parties attaquées Localisation
Bactériose de l'anthurium Xanthomonas axonopodis pv. dieffenbachiae feuillage et fleurs Réunion

Dégâts et symptômes

Sur anthurium, la maladie se manifeste essentiellement par des symptômes foliaires, avec dans un premier temps l’apparition de taches d’aspect huileux (décrites aussi par le terme anglo-saxon de « water soaked »), d’une teinte vert-foncée, de forme étoilée, bien visibles sur la face inférieure du limbe, souvent en bordure du limbe ou des zones nécrotiques ou encore le long des nervures. Ces taches évoluent en chlorose puis nécrose visible sur les deux faces du limbe. A ce stade, les taches d’aspect graisseux sont souvent réparties sur le pourtour des zones nécrotiques. La bactérie se répand dans la plante via le système vasculaire, ce qui entraîne un ralentissement voire l’arrêt de la production de racine, un jaunissement des feuilles, et une nécrose à la base des pétioles et des tiges. A ce stade, les plants malades constituent d’importants réservoirs pour la bactérie qui est bien visible en se manifestant par des exsudats (suintement de mucus jaunâtre) sur la section de la tige, l’insertion des pétioles ou encore des déchirures de la fleur (spathe).

Plantes hôtes

Plante Degré d'infestation

Toutes les Aracées sont des sources potentielles d’infection (Norman et al. 1999).

Répartition géographique

Présente dans la plupart des régions de culture de l'anthurium.

Répartition mondiale de la bactériose de l'anthurium.

Description

Télécharger les guides techniques de lutte contre la bactériose à la Réunion

Selon les conditions climatiques locales, l’évolution des symptômes sera plus ou moins rapide : une période sèche de plusieurs semaines durant « l’hiver austral » peut ralentir temporairement la maladie.

Conditions favorables au développement de la bactériose : températures entre 25 et 28°C et une humidité relative entre 60 et 90 %.

Toutes les aracées sont susceptibles d’héberger la bactérie en provoquant ou non des symptômes.

Confusions possibles

 

  •  Avec des symptômes d'autres bactérioses (sur feuilles et spathes) : Acidovorax anthurii (non présente à la Réunion), Colletotrichum gloeosporioides (anthracnose), Ralstonia solanacearum
  •  Avec des symptômes de jaunissement de feuilles, causé par brûlure, phytotoxicité, microflore pathogène du sol, nématodes 
  •  Avec des symptômes de pourriture des racines associée à des champignons du sol ( Pythium splendens) et des nématodes (R adopholus similis)

Modes de contamination

A partir de plantes malades, la bactérie se transmet de proche en proche par l’eau présente à la surface des feuilles. La bactérie pénètre dans la plante par tous les micro-orifices naturels (notamment les stomates sur le pourtour du limbe) ainsi que par les blessures infligées lors des opérations de récolte et d’entretien. Le simple contact avec les vêtements de travail en circulant entre les rangs ainsi que les outils souillés (sécateurs) contribuent à disséminer la maladie. Suite à cette première phase de contamination aérienne, la bactérie, véhiculée par la sève, envahit toute la plante. L’eau de ruissellement ainsi que les plants malades laissés en place conduisent à une contamination du substrat. Des essais ont montré que la replantation de plants sains dans certains substrats infectés (pleine-terre, bagasse, fibre de coco) entraînait l’apparition rapide du dépérissement. Toutefois, la durée de conservation de la bactérie dans les substrats, notamment pour les plus inertes (pouzzolane, perlite), n’est pas connue.

Pays de rédaction

France-Réunion

Méthode de lutte

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