Les premiers résultats du PRPV présentés à Moroni
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Après ouverture de la conférence par les directeurs de l’IUT (Institut Universitaire de Technologie) et de l’ INRAPE, c’est devant un public hétérogène composé d’étudiants, de représentants des services d’Etats et de producteur que le Point Focal National (référent du PRPV dans le pays) Youssoufa Mohamed Ali s’est exprimé. Une fois l’objectif spécifique du programme exposé, à savoir l’augmentation des revenus des producteurs par l’amélioration des récoltes, le Point focal s’est attardé sur les premiers résultats obtenus dans l’Archipel :
- Une législation phytosanitaire a été promulguée aux Comores en 2007. L’appui du PRPV, a permis l’aboutissement de ce projet de loi amorcé en 1997 permettant de réguler les entrées et sorties de matériel végétal sur le territoire comorien. Les décrets d’application sont en cours de rédaction et un expert sera sollicité par le PRPV pour appuyer cette démarche.
- Un programme de lutte biologique contre l’aleurode du cocotier est en cours de réalisation grâce à une collaboration du CIRAD et de l’INRAPE sous la tutelle du PRPV. Ce programme de lutte a mis en évidence la présence d’un parasitoïde naturel aux Comores permettant de lutter contre l’agent responsable de la maladie. Il faut savoir que celle-ci cause une baisse de 90% de la production de noix de coco. En effet, avant l’apparition de la maladie, un cocotier donnait environ 40 noix par an, productivité réduite à seulement 4 noix depuis la prolifération de l’aleurode. La mise en place de ce programme de lutte contre la maladie permettra la réhabilitation de la cocoteraie vieille de + 50 ans aux Comores.
- 21 échantillons de pesticides ont été prélevés sur tomate pour vérifier leur conformité avec les normes européennes grâce à l’analyse de nombreuses molécules en laboratoire. Les premiers résultats sont plutôt positif puisque les doses utilisées semblent inférieures à celles autorisées. L’utilisation de pesticides sur tomate aux Comores ne semble donc pas présenter de danger pour la santé humaine. Ces prélèvements seront à répéter sur d’autres cultures telles que le tarot.
- Plus de 65 comoriens ont été formés dans le cadre du PRPV :
- Inspection phytosanitaire à l’import-export,
- Bonnes pratiques Phytosanitaires,
- Formation des distributeurs de pesticides,
- Techniques de laboratoires,
- Traitements statistiques des données,
- Internet et publication d’informations sur le site du PRPV, …
- Le PRPV équipe les Comores en matériels de laboratoire et informatique.
Après la présentation de ces premiers résultats, Jaëla Devakarne, webmaster du PRPV a présenté au public le site Internet du programme, espace de partage des informations relatives à la protection des végétaux dans l’océan Indien. Présente sur le territoire comorien dans le cadre d’une formation de contributeurs à l’usage du site Internet du PRPV, elle forme actuellement 5 stagiaires qui deviendront autonomes pour la publication d’informations concernant les Comores sur le site du Programme.
Les exposés ont été suivis d’une série de questions témoignant de l’intérêt des professionnels pour le sujet. Concernés par la démarche du projet, ils s’interrogent sur le transfert des résultats obtenus par le PRPV vers les producteurs qui devraient en bénéficier. Face à ces retours d’informations, des stratégies de communication adaptées aux problématiques du pays sont en cours de réflexion pour toucher efficacement les producteurs et autres professionnels de la protection des cultures.