Le Gliricidia, fertiliseur naturel et fixateur des terres agricoles
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Cet arbre (nom scientifique Gliricidia sepium), fait partie de la famille des Fabacées (dit aussi légumineuse). Utilisé aux Comores pour la technique de l’embocagement, il est planté pour servir de haie autour des parcelles et permet de stabiliser les sols. Les produits du taillage sont appliqués sur les champs pour fertiliser la terre, car cette légumineuse produit de l’azote en grande quantité et se décompose rapidement.
Le projet de protection des sols qui comprend la technique de l’embocagement, est issu du Programme National de Développement Humain Durable aux Comores (PNDHD). Il est mis en œuvre par les Unités Régionales d’Appui Technique (URAT) de chaque île des Comores.
Pour Aliane Ahmed, agriculteur de Mlali, dans le Sud-Est de la Grande Comore, cette technique a déjà montré ses avantages sur les parcelles alentours. Aussi a-t-il accepté l’appui proposé par les techniciens de l’URAT pour l’aide à l’implantation des boutures sur ses parcelles. Outre la fixation et fertilisation des sols et l’utilisation comme brise-vent, une partie du taillage peut être utilisée pour nourrir les bovins et les caprins. Ainsi le PNDHD a couplé la technique de l’embocagement à celle de la vache au piquet en introduisant, chez les agriculteurs possédant des bovins, des vaches améliorées par insémination artificielle. Celles-ci produisent jusqu’à 20 litres de lait par jour au lieu de 1.5 litres actuellement, pour nourrir les agriculteurs et leurs familles. Le fumier est quant à lui utilisé, comme le Gliricidia, pour la fertilisation des parcelles agricoles.
Le projet de protection des sols est entré cette année dans sa seconde phase. Elle vise notamment à renforcer les acquis et à réajuster les méthodes d’intervention, comme par exemple l’extension des zones ciblées. Elle vise également à créer des groupements (GE) d’éleveurs et d’agriculteurs qui seront sensibilisés et formés sur l’embocagement pour diffuser et pérenniser la technique dans le milieu agricole. Les réunions organisées sont aussi un moyen d’action pour une autre variante du projet PNDHD, celle de la lutte contre l’exploitation sauvage des forêts à travers une sensibilisation des agriculteurs contre ce phénomène.