Germination II – Un nouveau projet régional au service de l’agrobiodiversité
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Du 18 au 22 mai 2015, la Villa Delisle accueillait à Saint Pierre (île de la Réunion), le séminaire de clôture de la première phase du projet Germination. Autour de la table étaient représentés l’ensemble des pays partenaires du projet mais aussi des spécialistes internationaux issus de la FAO,[1] de Bioversity International et de la SADC.[2]
Ce séminaire, dédié à la restitution des actions menées durant la première phase du projet, fut aussi l’occasion de se pencher sur les activités à prévoir dans le cadre de sa future reconduction. En effet, satisfaits par les travaux effectués lors de cette première phase, les partenaires du réseau ont réaffirmé leur désir de voir le projet Germination se poursuivre ainsi que leur souhait de le voir gagner en ampleur.
Parmi les actions les plus appréciées de cette première phase, citons la formation sur le statut juridique des ressources génétiques, le financement de stages d’inventaire et de caractérisation de la biodiversité végétale agricole ou encore la mise en place de missions d’expertises destinées à accompagner les acteurs du réseau dans la création de collections de ressources génétiques. Par conséquent, et de manière assez logique, ce sont ce type d’actions qui furent plébiscitées lors de l’élaboration de la seconde phase du projet.
Préserver et valoriser la biodiversité agricole
Les objectifs du projet Germination
Poursuite des inventaires
Cette première partie du projet Germination fut l’occasion pour les pays partenaires du réseau d’initier un inventaire des ressources génétiques végétales agricoles présentes sur leurs territoires. Faisant partie des objectifs prioritaires du projet Germination, ces actions d’inventaire et de caractérisation seront donc logiquement reconduites et même renforcées dans le cadre de la seconde phase du projet. En effet, disposer de connaissances approfondies sur la biodiversité agricole locale est indispensable lorsque l'on souhaite en organiser la préservation.
De plus, la seconde phase du projet Germination verra les espèces sauvages apparentées (Crop Wild Relatives) se joindre aux espèces et variétés agricoles déjà concernées par ces inventaires. Ces espèces sauvages, proches des variétés cultivées, étaient absentes de la première phase du projet. Elles feront l’objet d’une attention toute particulière dans le cadre de sa reconduction.
Réalisation d'un catalogue régional
Connexe à la réalisation de ces inventaires, les partenaires du projet ont pour ambition de réaliser et de publier un catalogue régional recensant les espèces et variétés végétales agricoles prioritaires présentes dans la région sud-ouest de l’océan Indien et d’en décrire les principales caractéristiques. Chaque espèce ou variété répertoriée dans ce catalogue sera accompagnée d’un certain nombre d’informations pratiques tel que la description de caractéristiques morphologiques et génétiques ou de propriétés agronomiques et technologiques.
Augmentation du nombre de missions d'expertise
Répondant au souhait des partenaires, le nombre de formations et de missions d’expertises sera revu à la hausse, faisant si possible intervenir des experts issus de chacun des pays de la région. Le but de ce type d’action est de proposer un appui à la constitution de collections de ressources génétiques ainsi que de favoriser la conservation de la diversité végétale agricole de chacun des pays partenaires du projet.
Autre point qui devrait gagner en importance au cours de la poursuite du projet : la valorisation des résultats obtenus, pour une meilleure préservation de la biodiversité mais aussi afin de favoriser un développement agricole durable dans la région, et par là renforcer la sécurité alimentaire du sud-ouest de l’océan Indien.
Sensibilisation des populations
Conscients de l’importance que revêt la sensibilisation des populations lorsqu’il s’agit de préserver la biodiversité, les partenaires du réseau Germination ont souhaité que l’aspect information et communication ne soit pas oublié au sein du nouveau projet. L’écriture d’articles relayant les actions menées dans le cadre du projet sera donc toujours d’actualité et se verra renforcée par la mise en place d’une exposition itinérante sur les ressources génétiques.
Précisons que ces actions de sensibilisation ne se destinent pas seulement au grand public mais aussi aux décideurs, car le soutien des acteurs politiques et économiques est primordial pour que les thématiques de la préservation de l'agrobiodiversité et de l'agriculture durable puissent être intégrées dans les projet de développement de nos sociétés.
Pour aller plus loin :
[1]
Food and Agriculture Organization. Cette institution est aussi connue en français sous le nom d’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
[2]
Southern African Development Community. La SADC est une organisation rassemblant 14 pays différents et dont l’objectif est de favoriser le développement économique de l’Afrique australe. Elle dispose d’une filiale autonome, à but non lucratif, focalisée sur les problématiques liées aux ressources génétiques : la SADC Plant Genetic Resources Center.