Souvent catégorisée comme mauvaise herbe, l’amarante est pourtant riche d'intérêt. Les hommes s'en servent depuis des siècles pour se nourrir et bien qu'elle soit reléguée au rang des adventices, cette plante s’avère prometteuse et source d’une alimentation riche et diversifiée.

Après la patate douce, le projet Germination s’intéresse au manioc. Culture anciennement introduite dans l’océan Indien, ce tubercule est l'un des plus cultivés au monde. Bien qu'il soit encore largement consommé aux Comores et à Madagascar, il perd de l'attrait à la Réunion où il est remplacé par des produits importés. L’essai mis en place vise à réaliser une caractérisation agro-morphologique des variétés de manioc conservées au CRB Vatel (la Réunion) et provenant d’autres territoires de l’océan Indien. L'objectif est d'approfondir la connaissance de cette diversité pour mieux la valoriser et la préserver.

La valorisation de la biodiversité est l’un des objectifs phares du projet Germination au sein des pays de l’Océan Indien. Aux Comores, deux partenaires - l’Institut National de Recherche pour l'Agriculture, la Pêche et l'Environnement (INRAPE) et l’ONG Dahari - ont travaillé en étroite collaboration avec les chercheurs du CIRAD et des représentants de chaque pays de l’OI afin de contribuer à la préservation et valorisation des ressources génétiques végétales agricoles.

Des caractéristiques agronomiques telles qu’une large adaptabilité, une forte productivité, un cycle court et une forte valeur nutritionnelle font de la patate douce une culture robuste et particulièrement importante pour la sécurité alimentaire (Ndiaye, 2010). La préservation, la connaissance et la valorisation de sa diversité génétique représentent un enjeu dans le contexte actuel de changement climatique et d’accroissement de la pression démographique. Dans le cadre du projet germination, un travail de caractérisation agro-morphologique a été entrepris sur les variétés de patates douces conservées au sein du CRB Vatel au Cirad de la Réunion.

Parmi les espèces prioritisées pour leur préservation par le projet Germination III figurent les palmiers, incluant le cocotier (Cocos nucifera) et certains palmiers indigènes de la sous-tribu des Oncospermatinae. Connu pour son chou très apprécié en gastronomie, le palmiste fait aujourd’hui les frais d’une surexploitation, se faisant rare à l’état sauvage. Celui-ci était pourtant autrefois abondant dans les Mascareignes.

Dernière arrivée dans l’équipe Germination : Floriane Ichard, missionnée pour travailler notamment sur la conservation in vitro des collections de manioc sauvegardées grâce au projet Germination.