Union Européenne
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Une contribution de 4,85 millions d'euros a été octroyée par la Commission européenne aux pays membres de la Commission de l'Océan Indien (COI) pour le Programme Régional de Protection des Végétaux (PRPV). Ce Programme s'inscrit dans le cadre des objectifs de la coopération entre l'Union Européenne et les îles de l'Océan Indien et il est né de la volonté de ces îles de relever les niveaux quantitatifs et qualitatifs de productions et d'exportations horticoles, y compris au niveau intra régional.
En effet, le développement des filières horticoles dans la région n'est pas optimal à ce jour. Cela est dû, en partie, aux problèmes phytosanitaires qui affectent non seulement les rendements des fruits et légumes mais également leur qualité. De plus, les normes européennes sont devenues très exigeantes, en particulier au niveau des seuils des résidus des pesticides dans les produits destinés au marché européen. Par conséquent, cela exige, de la part des planteurs de la région, qui souhaitent exporter leurs produits sur le territoire européen, une adaptation rigoureuse des processus de production, de transformation et d'exportation ainsi que la mise en place d'un système de traçabilité des produits.
Le PRPV qui a démarré ses activités fin 2003, commence progressivement à atteindre sa vitesse de croisière. En effet, nous pouvons estimer que le Programme a réussi son plus grand défi qui était d'incorporer une dimension régionale dans toutes ses activités : les programmes de formations et les séminaires sont répartis dans tous les pays et les échanges d'informations entre les équipes techniques des différentes îles de l'Océan Indien ont déjà permis de trouver des solutions de lutte préventive contre certains organismes nuisibles.
Cela fait bientôt trente ans que l'Union Européenne a mis en place des dispositions communes sur le contrôle phytosanitaire dans le domaine de la protection des végétaux. En effet les Etats membres collaborent entre eux pour assurer la protection du territoire européen sans que cela affecte par ailleurs les règles internationales telles que celles de l'Organisation Mondiale du Commerce.
Le PRPV doit aussi poursuivre ses efforts dans ses appuis à l'encadrement des chercheurs et vulgarisateurs agricoles de la région qui oeuvrent dans le domaine de la protection phytosanitaire ; ceci dans le but de réunir toutes ces compétences individuelles afin de consolider des bases solides et durables en matière de protection phytosanitaire régionale.
Le Programme doit également intensifier la formation des planteurs afin de bannir « les cocktails de pesticides » qui sont dangereux pour la santé des consommateurs des fruits et de légumes. Pour rappel, le PRPV ne finance pas l'acquisition des produits pesticides : le but est avant tout de promouvoir l'amélioration de l'itinéraire technique qui pourrait entraîner une utilisation d'herbicides et d'insecticides plus rationnelle et respectueuse de l'environnement.
La pérennisation des activités à la fin du PRPV en 2008 ne sera possible que si les Etats membres de la COI poursuivrent leur partage régulier d'informations, de connaissances et d'expériences en matière de protection des végétaux. Dans ce contexte, le réseau informatique régional du PRPV doit être exploité pour démontrer les progrès accomplis dans la région en matière de protection des végétaux mais aussi pour promouvoir les échanges d'informations entre chercheurs, vulgarisateurs et planteurs.